Avez-vous l’impression d’être attaché, que vous savez ce que vous voulez, voire même faites le nécessaire pour y arriver mais que ça ne se réalise pas ? Vous êtes-vous déjà répété un désir tel que « je veux commencer mon propre projet », « je veux changer de travail », « je veux réussir mes études », « je veux améliorer ma relation avec telle personne » tout en sachant ce qu’il faut faire pour y arriver mais… je sens comme si quelque chose me retenait ! Comme s’il y avait quelque chose d’invisible qui m’empêchait d’avancer !
Cette chose invisible qui vous empêche de réaliser ce que vous envisagez de faire ce sont vos croyances limitatives.
Les croyances limitatives sont comme des lunettes, nous regardons la vie à travers elles mais nous ne pouvons pas les voir. A travers ces lunettes ou ces croyances, nous déterminons comment le monde fonctionne. Par exemple : une personne qui se dit « si je prends la parole en public, les autres vont se moquer de moi ». Là, cette personne vient de décider la réaction du monde par rapport à sa prise de parole. Et c’est une décision non fondée !
Nous déterminons également le sens que l’on donne aux choses. Cela concerne comment nous lions les choses entre elles. Par exemple si quelqu’un est convaincu qu’il ne pourrait devenir riche que par l’usage de moyens frauduleux, cette croyance pourrait l’empêcher de s’enrichir légalement ou de s’enrichir tout court.
Ce sera aussi le cas d’une personne qui, de la même manière, croit fermement que l’on ne pourrait trouver du travail sans être pistonné par quelqu’un. Cette croyance l’empêchera de trouver du travail par ses propres démarches personnelles ou l’empêchera de trouver du travail tout court dans le cas où elle ne connaîtrait personne en mesure de la recommander. Ces deux personnes viennent de lier la richesse à la fraude et le fait de trouver du travail au fait d’être recommandé par quelqu’un d’autres. Ces liaisons sont non fondées !
Nous établissons aussi à travers ces croyances qui nous sommes. Prenons le cas d’une personne qui se voit comme un loser, elle se croit loin de pouvoir réussir quoique ce soit dans sa vie, que ce soit sur le plan personnel, professionnel, sentimental ou social… Cette perception de soi est, également, non fondée !
Nous définissons aussi à travers une croyance ce qui est possible. Prenons par exemple une personne qui se dit « je ne peux être rassasiée qu’en mangeant du pain ». Cette croyance l’empêchera de suivre le régime équilibré qu’elle a au fond du tiroir depuis des mois, même si cette personne veut vraiment perdre du poids !
Enfin, nous déterminons, à travers nos croyances, ce qui est important. Si une personne est, par exemple, convaincue qu’il est important de ne jamais contrarier autrui, elle aura toujours du mal à s’exprimer et à dire le fond de sa pensée, de peur de contrarier ou de déranger ! Cette conviction est, également, non fondée !
Comme vous pouvez le deviner, nos croyances influencent nos pensées, nos décisions et nos comportements. Lorsque vous êtes bloqués, cela pourrait être à cause d’une croyance limitative ou d’un nombre de croyances interagissant ensemble et qui vous empêchent d’atteindre vos objectifs.
Pour identifier ces croyances limitatives, la première étape est de choisir une situation où vous vous sentez bloqués. Une fois que vous auriez identifié la situation que vous voulez changer le plus au monde, écrivez-la sous la forme : « je veux la situation X mais je n’y arrive pas ».
Passons à la deuxième étape qui est une étape cruciale. Vous allez plonger au fond de vous-même et tout faire remonter à la surface. Pour réussir cette étape, il est important d’aller vite car la rapidité permet à votre subconscient de s’exprimer, de tout recueillir, de ne rien laisser, de tout écrire, d’être honnête même si ce qui remonte à la surface n’est pas très flatteur et de ne pas vous arrêter pour réfléchir. Autrement, vous allez commencer à juger vos idées ! Il se pourrait que vous soyez étonnés voire même choqués de vos propres idées. Ne vous arrêtez pas pour autant. Ne vous arrêtez que quand vous commenceriez à vous répéter ou lorsque vous êtes réellement à court d’idées.
Allons-y…
Après votre phrase « je veux la situation X mais je n’y arrive pas » que vous aviez identifiée lors de la première étape, ajoutez « parce que » et écrivez autant de réponses que vous le pouvez. Chez la majorité des personnes que j’ai dû accompagner dans le processus d’identification de leurs croyances limitatives, j’ai relevé une liste de croyances limitatives qui sont plus fréquentes que d’autres et plus récurrentes chez un peu tout le monde.
- Je suis trop vieux/vieille ou trop jeune
- Je ne suis pas assez intelligent(e)
- Je ne suis pas assez instruit(e) ou je n’ai pas de diplômes
- J’ai peur d’essayer et d’échouer
- Vous devez avoir de l’argent pour faire de l’argent
- J’ai déjà tout essayé
- C’est égoïste de ma part de vouloir plus
- Je ne pense pas que je le mérite vraiment
- Je n’ai pas la volonté nécessaire
- Tous les bons sont déjà pris
Cela est-il familier pour vous ?
Maintenant que vous avez identifié vos croyances limitatives, il faut passer à la troisième étape : faire le tri. Vous repèrerez les croyances limitatives qui vous bloquent vraiment de celles qui ne sont pas assez fortes pour le faire. Pour se faire, revenez à votre liste où vous aviez noté vos croyances limitatives et notez-y l’intensité de chacune sur une échelle de 1 à 5, 1 étant une croyance assez faible et 5 étant une très forte croyance.
Pour vous inspirer d’un modèle de croyance le plus fidèlement possible, je vais partager avec vous un exemple de situation de blocage qu’avait une de mes clientes et j’expliquerai aussi sa motivation derrière la note qu’elle avait attribuée à chacune de ses croyances. Sa situation de blocage s’exprimait comme suit : « Je veux perdre du poids mais je n’y arrive pas parce que »
- Je n’aime pas faire du sport. Elle a attribué la note 5 à cette croyance car pour elle c’est un fait, elle a essayé et elle n’a pas aimé !
- J’aime la bonne nourriture et généralement elle est grasse. Elle lui a donné la note de 5 car elle était convaincue que la nourriture saine n’a pas bon goût !
- Il me faut impérativement quelque chose de sucré après le déjeuner. Elle a donné la note de 1 à cette croyance car en relisant, elle s’est rendu compte que le mot impérativement n’est pas à sa place et que rien ne l’obligeait vraiment à manger quelque chose de sucré après les repas.
- Je dois absolument grignoter le soir quand je suis devant la télé. Elle lui a mis un 3 car quand elle est très concentrée sur un film qui lui plait, elle oublie de grignoter. Ce qui voudrait dire qu’elle peut s’en passer.
J’espère que cet exemple vous a permis de comprendre cet exercice quel que soit votre situation de blocage.
Maintenant que vous avez noté vos croyances limitatives sur une échelle de 1 à 5, il sera plus facile pour vous d’identifier celles qui vous bloquent réellement et vous causent ce sentiment d’être enchainé. Ce sont, donc, les croyances qui ont les plus hautes notes qui représentent vos croyances limitatives. A partir du moment que vous les aurez identifié, il faudra commencer le travail pour les renverser et les changer… Le chemin pourra être dur mais la satisfaction au final est salvatrice !
Je vous donne rendez-vous pour la prochaine fois où je vous parlerai des méthodes et des moyens qui vous permettront de transformer vos croyances limitatives identifiées… En attendant, rappelez–vous cette citation de Melki RISH « Le seul moyen de vaincre nos craintes et nos doutes, c’est en agissant… car l’action alimente notre confiance ».