Depuis mon jeune âge, j’ai toujours été attiré par les grandes personnalités politiques, les chefs d’entreprises, les avocats et les artistes de la scène. Ils ont tous en commun l’aisance dans leurs prises de parole en public.
J’ai longtemps cherché à devenir comme eux et à m’inspirer de leur manière de parler en public : posture, tonalité, respiration, regard, etc. D’un autre côté, je refusais d’apprendre des textes et de les réciter pour maîtriser le contenu que je désirais partager avec mon auditoire.
Il m’a fallu quelques années pour découvrir l’improvisation théâtrale et la pratiquer dans une ligue amateur. Au rythme d’un match d’improvisation par semaine, j’ai développé mon aisance sur scène au fil d’une saison riche en enseignements à la Ligue d’Improvisation des Résidences (LIR) de l’Université Laval à Québec au Canada.
Une saison à la LIR, durant laquelle j’ai appris cinq leçons qui me servent encore dans toutes mes prises de parole en public :
Acceptez les remarques assassines : chaque remarque émise en public par votre auditoire est une occasion pour vous permettre de retourner la situation en votre faveur et de développer de nouvelles compétences. Ne soyez pas sur la défensive : cela menacerait votre crédibilité et autorité.
Verbalisez les émotions : une extinction de voix, un bégaiement ou toute autre manifestation de stress pourrait être fatale pour la suite de votre intervention. Afin de remédier à cela, il est important de verbaliser vos émotions et d’expliquer ce que représente pour vous le contenu de votre intervention en public. L’expérience prouve que quand vous exprimez vos émotions, la pression chute et vous restez maître de la situation.
Rebondissez par association d’idées : un des éléments les plus importants en improvisation est l’écoute active. Pour mieux réussir ses interventions en public dans un cadre professionnel, il est essentiel de rebondir sur ce qui se dit.
Faites confiance à l’auditoire : il faut toujours se rappeler que l’auditoire est un partenaire avec lequel vous allez construire votre intervention. Ce n’est pas un jury qui va vous juger. Si un membre de votre auditoire est susceptible de mieux maîtriser un aspect de votre intervention que vous, laissez-le prendre la parole tout en restant maître du débat.
Créez du lien avec l’assistance : si au cours de votre intervention vous remarquez des signes de fatigue chez votre auditoire, il est primordial de les remotiver et de les impliquer à nouveau. Vous pouvez ainsi demander régulièrement si tout est clair ou poser des questions pour interagir avec votre auditoire. Ainsi, votre message arrivera certainement à destination.
Le plus important, en définitive, c’est de ne pas avoir peur d’échouer. Chaque contact avec un public devrait être, pour vous, un moment de plaisir. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les mettre en commentaire de cet article …