Le marketing traditionnel, qui utilise les médias de masse et les messages qui interrompent les consommateurs, continue à faire effet et attirer plus de clients pour les grandes entreprises et les marques qui ont une très grande notoriété. Toutefois, les start-up n’ont pas ni les moyens ni le temps pour attirer les clients tout en les inondant de messages publicitaires.
Les grandes entreprises se fixent en moyenne des objectifs de croissance annuels autour de 5%, tandis que les start-up restent à la recherche d’environ 10% de croissance par semaine ! C’est un défi et un challenge immense que relèvent ces opérateurs au quotidien. C’est dans ce cadre que nous parlons aujourd’hui de Growth Hacking.
Ce terme a été utilisé pour la première fois en 2010 par Sean Ellis quand il était en charge de faire connaître et développer la base des utilisateurs de Dropbox. Suite à son départ annoncé, Sean Ellis devait recruter un remplaçant. C’est ainsi qu’il a utilisé pour la première fois le terme de Growth Hacker pour définir ce vers quoi son poste initial avait évolué.
Le Growth Hacking peut être défini comme un ensemble d’actions entreprises par un individu, le Growth Hacker, pour promouvoir et assurer la croissance rapide d’un produit et/ou service.
Ce choix du terme, Growth Hacker, est le fruit d’une réflexion basée sur sa mission dans la start-up. Growth (la croissance) désigne l’unique but et la cible capitale du Growth Hacker. L’ensemble des tâches, missions et réalisations du Growth Hacker sont évaluées uniquement par le taux de croissance des utilisateurs et des consommateurs du produit et/ou service. Tandis que le deuxième terme, Hacker, désigne quelqu’un qui utilise son imagination et la technologie pour trouver des solutions différentes et meilleures afin d’améliorer un produit et/ou un service.
Le Growth Hacker est principalement orienté vers l’analyse des données. Il mesure tout et se base dans ses décisions sur les données récoltées et ses résultats d’analyse. Il est polyvalent et a des compétences dans plusieurs disciplines : le copy-writing, le digital marketing, l’analytics, la psychologie et l’anthropologie. Sa maîtrise du produit et/ou service de la start-up où il travaille doit ainsi être irréprochable.
Contrairement au marketing traditionnel qui se focalise sur l’acquisition des clients, le Growth Hacking perfectionne avant tout l’offre. L’objectif est de rendre le produit et/ou le service désiré par le marché avant de s’attaquer à l’acquisition et l’activation des clients. Ces derniers, devraient devenir des référents de l’offre.
Pour atteindre ses objectifs, le Growth Hacker évitera d’investir dans les mass medias. Il cherchera des solutions différentes et moins coûteuses. L’utilisation du produit lui-même comme canal de distribution est une de ces solutions initiée par Dropbox : « For every friend who installs Dropbox at your invitation. Dropbox gives you both extra storage. ».
Aujourd’hui, nous nous posons la question si le Growth Hacking est une nouvelle discipline ou simplement une tendance du marketing ? Les observateurs avertis et praticiens du Growth Hacking s’unissent tous pour affirmer qu’il s’agit bien d’une nouvelle discipline dans le monde des affaires, orientée principalement vers les start-up en recherche de croissance rapide, peu coûteuse et durable de leur base des utilisateurs.
Selon Aaron Ginn, « le Growth Hacking est davantage un état d’esprit qu’un ensemble d’outils ».